Ces 14 et 15 mars 2024, la FENVAC s’est rendue à Carcassonne pour rencontrer les victimes de l’attentat de Trèbes et Carcassonne.
Ce drame, perpétré par Radouane Lakdim, est survenu le 23 mars 2018. Lors de cette journée, il s’était d’abord rendu près de la cité médiévale de Carcassonne où il exécutera Jean Mazières et blessera grièvement un jeune homme en lui tirant une balle dans la tête. Par la suite, il se dirigera vers la caserne militaire où il tirera sur quatre CRS, l’un d’eux sera blessé.
L’assaillant continuera sa route vers le Super U de Trèbes, à quelques kilomètres seulement de sa première attaque. C’est dans ce supermarché que Christian Mevdes et Hervé Sosna seront tués. Radouane Lakdim prendra ensuite une hôtesse de caisse en otage, qui s’était réfugiée dans la salle des coffres du magasin. Arnaud Beltrame, lieutenant-colonel, arrivé sur place pour intervenir avec le PSIG, prendra finalement la place de l’otage. Après deux heures, une lutte s’engagera entre Arnaud Beltrame et Radouane Lakdim. Le GIGN interviendra finalement pour neutraliser le terroriste. Le militaire ayant subi de nombreuses violences, décédera quelques heures plus tard des suites de ses blessures.
Le vendredi 23 février dernier, la Cour d’Assises Spécialement composée de Paris a rendu son verdict après près de cinq semaines de procès. Plusieurs accusés étaient poursuivis lors de ce procès ; Ahmed Arfaoui, Sofian Boudebbouza, Reda El Yaakoubi, Baghdad Haddaoui, Samir Manaa, Sofiane Manaa et Marine Pequignot. Cinq d’entre eux étaient poursuivis pour association de malfaiteurs terroristes et deux autres pour non-dénonciation de crime terroriste. Ils encouraient des peines allant de six ans d’emprisonnement à la réclusion criminelle à perpétuité. Cependant, dans sa décision, la Cour n’a pas retenu la qualification d’association de malfaiteurs terroristes à l’encontre de quatre des cinq accusés poursuivis pour ces faits. L’association de malfaiteurs terroriste n’a finalement été retenue qu’envers Marine Pequignot, l’ancienne petite amie de Radouane Lakdim, qui a été condamnée à une peine de cinq ans d’emprisonnement dont deux avec sursis. Ayant effectué sa peine lors de sa détention provisoire, elle est finalement ressortie libre. Les six autres accusés ont quant à eux étaient condamnés à des peines d’emprisonnement allant d’un an à quatre ans d’emprisonnement.
Les victimes et leurs proches se sont montrés très impactés par la décision rendue par la Cour. Ainsi, les membres de la FENVAC ont pris l’initiative de venir à leur rencontre afin d’échanger sur leur situation juridique, répondre au mieux à leurs questions et faire un point sur leurs ressentis à la suite de ce verdict. Une juriste et une psychologue de la Fédération étaient présentes pour démontrer leur solidarité, apporter leur soutien et leur expertise aux victimes qui en éprouvaient le besoin.
La Fédération restera mobilisée pour soutenir les victimes dans leurs démarches et les accompagnera dans le nouveau temps judiciaire à venir, le parquet ayant fait appel de la décision rendue à l’égard de deux des accusés, Marine Pequignot et Samir Manaa.