Suite au naufrage du COSTA CONCORDIA qui à ce jour a fait officiellement 11 victimes décédées, la FENVAC voudrait tout d’abord témoigner aux victimes toute sa compassion, son soutien et surtout sa pleine solidarité.

Forte d’une expérience inégalée parce que composée uniquement par des victimes de telles catastrophes, la FENVAC s’engagera aux côtés des victimes du CONCORDIA tout du long des procédures à venir et donc sur le long terme.

Quatre jours après l’accident, sans aucun doute, la première des urgences pour les victimes est de prendre le temps de se poser, de se reposer et ensuite, si elles le souhaitent, de s’organiser entre elles afin d’avoir un accès facilité à l’ensemble des informations et choix possibles, seules garanties d’un traitement transparent, équitable et satisfaisant des différentes situations

La FENVAC a d’ores et déjà été sollicitée par un grand nombre de victimes, et selon toute vraisemblance elle va les accompagner activement dans la création d’une association de défense ces tous prochains jours.

Les différents processus, que cela soit au niveau indemnitaire ou au niveau de la recherche de responsabilités éventuelles, prendront du temps et donc c’est mentir aux victimes que de leur faire croire qu’il est impératif d’entamer sans délais leurs démarches.

Plus particulièrement, la FENVAC ne peut que dénoncer fermement le comportement de certains avocats qui démarchent les victimes, directement ou via les médias, et les pressent de déposer plainte, ou du moins de l’annoncer, sans aucune réflexion préalable, dans le but premier en réalité de capter rapidement le plus de clients possible.

Avant même toutes procédures contentieuses, la FENVAC attend de la société COSTA qu’elle mette en place un véritable dispositif d’accompagnement, voire d’indemnisation amiable, des victimes. La réponse de la société COSTA ne peut en tout cas se limiter à proposer de simples mesures commerciales telles que la gratuité de la croisière ou des prestations consommées à bord.

Il est à noter que par le passé suite à certaines catastrophes, les pouvoirs publics et les entreprises impliquées ont pu mettre en place, sous certaines conditions, des comités de suivi pour l’indemnisation au mieux des victimes, dans des délais raisonnables.

Au delà de la situation des personnes décédées et des rescapés blessés physiquement, il convient de rappeler que l’angoisse ressentie suite à de telles circonstances peut être reconnue comme un préjudice indemnisable par les tribunaux, en France, et sans doute aussi en Italie, où d’ailleurs la justice prend plus favorablement en compte les préjudices subis.

Enfin, sur le plan pénal, il appartient aux autorités judiciaires françaises de s’assurer que les victimes pourront avoir un accès satisfaisant aux différentes enquêtes déjà engagées, notamment en Italie.