Il y a quinze ans, un violent incendie se déclarait dans un hôtel hébergeant des familles en demande d’asile.

Le vendredi 15 avril 2005, vers 2h10, un incendie s’est déclaré à l’hôtel Paris-Opéra, au 76 rue de Provence, dans le 9e arrondissement de Paris. Déclenché accidentellement par l’amie du veilleur de nuit, cette tragédie en plein cœur de la capitale a coûté la vie à 24 personnes, dont 11 enfants, et blessés 56 autres, dans des circonstances atroces.

L’hôtel hébergeait ce soir-là 77 personnes, une minorité de touristes et des familles en situation précaire, de nationalité étrangère et ayant engagé une procédure de demande d’asile. Les mois qui avaient suivi pour les victimes survivantes avaient été particulièrement éprouvants, faute de soutiens de la part des différentes administrations auxquelles elles faisaient face, tant dans leur tentative de relogement que dans leur régularisation administrative.

15 ans se sont écoulés depuis et pourtant un jugement de première instance sur les intérêts civils n’a été rendu que l’année dernière, le 21 janvier 2019, à l’issue d’une audience émotionnellement difficile à laquelle la FENVAC participait. La cause vient des délais constatés au sein de la procédure pénale : un premier procès s’est tenu en novembre 2013, frappé d’appel pour une audience en septembre 2015. Le gérant de l’hôtel, le veilleur de nuit et son amie ont tous trois vu leur responsabilité pénale engagée.

Si des solutions administratives ont pu être trouvées, et une réponse judiciaire apportée aux victimes après toutes ces années, c’est sans doute grâce à la détermination des membres de l’AVIPO (Association des victimes de l’incendie du Paris-Opéra), adhérente à la FENVAC, dont l’exemple atteste encore une fois de l’importance de se regrouper lorsqu’un drame de grande ampleur nous frappe.

Pour ce 15e anniversaire, compte tenu de la crise sanitaire, il sera malheureusement difficile pour les victimes de se retrouver devant l’hôtel restauré, ou devant la plaque commémorative apposée dans le square d’Estienne-d’Orves, où les enfants avaient l’habitude de venir jouer. Nous n’oublions pas ces victimes sur lesquelles le sort semble s’être acharné, et leur adressons, ainsi qu’à leurs proches, nos pensées les plus solidaires.

Nous soutenir

C’est grâce à votre soutien que nous pouvons vous accompagner dans l’ensemble de vos démarches, faire évoluer la prise en charge des victimes par une mobilisation collective, et poursuivre nos actions de défense des droits des victimes de catastrophes et d’attentats.

Soutenir la FENVAC

Ils financent notre action au service des victimes