L’AIRAP salue le rapport Guignard-Le Gallou

En décembre 2009, le Conseiller aux affaires intérieures de Matignon, Monsieur Michel Fuzeau, convoquait une réunion interministérielle composée de représentants des Ministères de l’Intérieur et de l’Environnement. Son but : faire avancer la définition des moyens et méthodes à mettre en oeuvre pour traiter des problèmes de cartographie et de zonage des avalanches d’occurrence pluri centennale (au delà de 100 ans), c’est‐à dire rares et, donc, généralement dévastatrices, dans le cadre d’un « Guide méthodologique avalanches ».

Revenons quelques années en arrière : à la suite de l’avalanche de Montroc (Chamonix, 12 morts le 9 février 1999), un Guide Méthodologique Avalanche avait été rédigé, fin 2003, par une quarantaine de spécialistes de 4 ministères (Environnement, Equipement, Intérieur et Agriculture, de leurs services spécialisés (DPPR, Cemagref‐ETNA, MeteoFrance, RTM, etc.), des communes de Chamonix et Val d’Isère, de l’ANENA, de la DDE 74,
etc., préconisant, notamment, la prise en compte de ce type d’avalanches extrêmement dangereuses et trop facilement oubliées car non cartographiées.

Les « zones d’aléa maximal vraisemblable » (AMV) ou « zones jaunes » voyaient le jour.

Ces zones permettaient de définir des secteurs qui restaient essentiellement constructibles mais devaient être évacués en cas de nécessité.

Elles étaient immédiatement adoptées par les Alpes‐Maritimes.

Ailleurs, l’application du contenu de ce Guide, et en premier lieu, l’officialisation définitive de ce document étaient bloquées par la puissante ANEM (Association des élus de montagne, 300 députés et sénateurs de gauche et de droite) dont le dirigeant de l’époque était le député de Chamonix mais aussi, et surtout, maire de Bonneville, ville de
plaine, et, à l’époque, président de cette association.
(voir sur le site de l’AIRAP l’argumentaire surprenant développé par celui‐ci :
www.airap.asso.fr, onglet : « évolutions impératives, les enjeux », sous onglet : « les
responsabilités en cause », article : « septembre 2008, la responsabilité politique de M.
S. »

Néanmoins, grâce aux efforts intenses développés par beaucoup, dont l’AIRAP, et àl’appui d’un grand nombre de personnes des services de l’Etat, les PPR Avalanches (Plan de prévention des risques d’avalanches) de Chamonix et des Houches étaient signés le 26 mars 2010 avec des « zones jaunes », après 9 ans d’instruction…, infligeant un cinglant démenti aux positions irresponsables tenues par quelques responsables de
l’ANEM.

Les conclusions de cette réunion interministérielle sont reprises dans la réponse du Ministre de l’intérieur à un sénateur de l’ANEM qui l’avait interrogé sur ces sujets.

Elles sont très claires :

‐> confirmation de la nécessité d’un Guide méthodologique
‐> confirmation de la nécessité de la prise en compte des avalanches pluri
centennales

En suite de cette réunion, il était demandé, aux ministères de l’Environnement et del’Intérieur d’aller de l’avant dans ce domaine, et pour ce faire, de reprendre et d’approfondir les conclusions d’un rapport allant dans le même sens rédigé à l’attention du Comité national de la sécurité civile (CNSC).

Pour effectuer ce travail, deux hauts fonctionnaires issus du CGEDD (Conseil général de l’environnement et du développement durable) et de l’IGA (Inspection général de l’administration), MM. Guignard et Le Gallou, étaient nommés en septembre 2010.

Leur rapport était remis en février 2011 et faisait l’objet d’échanges internes avant d’être rendu public le 20 juillet 2011.

C’est ce rapport que l’AIRAP a souhaité commenter

Lire l’analyse de ce rapport par l’AIRAP

Lire l’intégralité du rapport Guignard-Le Gallou


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