MEMOIRE I IL Y A 4 ANS, LAURA ET MAURANNE ETAIENT ASSASSINEES PAR UN TERRORISTE A MARSEILLE

Le 1er octobre 2017, Laura et Mauranne étaient assassinées à l’arme blanche par un terroriste, alors que ces deux cousines rentraient d’un week-end passé ensemble et arrivaient à la gare de St-Charles, à Marseille.

Après son acte odieux, l’auteur sera abattu par des militaires de la mission Sentinelles présents sur les lieux. Ce dernier avait été « signalé sept fois depuis 2005, sous sept identités différentes pour des délits de droit commun, mais jamais condamné auparavant. Il n’était ni connu des services de renseignement ni fiché S », précisera François Molins, procureur de la République. Tunisien, sans papier après l’expiration de son titre de séjour italien, il aurait dû être expulsé la veille des faits. Faute de place en centre de rétention administrative, il restera libre. Libre de commettre son acte et de faucher la vie, répondant probablement à l’appel audio lancé quelques jours plus tôt par Abou Bakr al-Baghadadi, Chef de l’Etat Islamique, demandant à ses combattants de "résister" face à leurs ennemis.

Les enquêteurs vont rapidement s’intéresser au frère de l’assaillant. Arrivé sur le territoire français la veille du drame, il avait été appréhendé alors qu’il avait pris la fuite en Italie. Ce dernier sera poursuivi pour « association de malfaiteurs en vue de commettre des crimes d’atteintes aux personnes », en raison de ses présumés voyages en Syrie entre 2013 et 2014, son idéodologie djihadiste et sa présence à Toulon juste avant l’attaque.
Au terme de quatre années passées en détention provisoire, les juges d’instruction ont ordonné en avril dernier, sur réquisitions du parquet, une ordonnance de non-lieu à son égard, considérant que sa "participation effective" n’était pas démontrée.

Dominique Harel, le papa de Mauranne, déclarait à France Bleue en avril : "C’est une douleur et une incompréhension totale, le dossier fait état pour nous de multiples indices graves et concordants et on considère que le frère du terroriste doit être jugé".

Renforçant l’action des proches des victimes, la FENVAC s’est jointe à l’appel formé contre cette ordonnance et reste en attente de la décision de la chambre de l’instruction. L’objectif pour les famille de Laura et Mauranne : voir Anis Hanachi, le frère de l’auteur avec qui il semblait partager la même idéologie mortifère, comparaitre devant la Cour d’assises spéciale.
Toutefois, si le non-lieu était confirmé, ce dernier serait renvoyé en Tunisie pour purger sa peine de douze ans de prison après avoir été condamné en 2018 pour des faits en lien avec une entreprise terroriste.

Aujourd’hui, nous rendons hommage à Laura et Mauranne, et pensons à cette jeunesse meurtrie. Nous soutenons leurs proches et resterons à leurs côtés.

Nous n’oublions pas.

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