Les familles des victimes de l’accident d’avion de Charm el-Cheikh en Égypte, qui a fait 148 morts dont 134 Français le 3 janvier 2004, se réunissent ce samedi à Paris pour commémorer les 20 ans du drame. Et pour lutter contre l’oubli, alors que la procédure en justice est toujours en suspens.
Comme chaque année, l’Association de défense des familles de victimes de la catastrophe aérienne de Charm el-Cheikh organise une cérémonie commémorative, samedi à 14 heures, au cimetière du Père-Lachaise à Paris, où un mémorial a été installé, et où un tombeau renferme les restes non identifiés des victimes. Cette année, elle prendra une connotation particulière, 20 ans après le drame. L’accident, survenu le 3 janvier 2004, avait coûté la vie à 148 personnes, dont 134 Français.
Vers « une voie sans issue » ?
Le crash a donné lieu à une procédure judiciaire particulièrement longue, pour laquelle l’État a fini par être condamné, en 2019, en raison de sa lenteur liée notamment à une coopération difficile avec les autorités égyptiennes. Après un non-lieu prononcé en 2017 par le tribunal judiciaire de Bobigny, le dossier pénal a été transféré au pôle des accidents collectifs de Paris et le président de la compagnie aérienne, Flash Airlines, aujourd’hui liquidée, a été mis en examen.
Mais l’instruction judiciaire a pris fin en juillet 2012, sans décision de renvoi devant le tribunal correctionnel. Après 20 ans de combat, les familles des victimes, dont certains ont perdu de nombreux proches dans la catastrophe, restent « dans l’expectative » et craignent d’être dans « une voie sans issue, sans responsabilité ».