Immeubles effondrés à Bordeaux : Une information judiciaire ouverte pour « blessures involontaires »

JUSTICE Le parquet de Bordeaux a ouvert une information pour « déterminer quelles sont les causes exactes de l’effondrement » et qui en est responsables

Dans la nuit du 20 au 21 juin, deux immeubles de trois étages du XVIe siècle s’écroulaient rue de la Rousselle, dans le centre ancien de Bordeaux, faisant trois blessés, dont un grave. Une information judiciaire a été ouverte mercredi dernier contre X pour « blessures involontaires, avec incapacité totale inférieure à trois mois, par violation manifestement délibérée d’une obligation réglementaire de sécurité et de prudence » et « mise en danger de la vie d’autrui » a indiqué le parquet ce dimanche.

L’objectif est « de pouvoir bien déterminer quelles sont les causes exactes de l’effondrement et si ces causes sont imputables au comportement de telle personne physique ou morale, qui aurait pu agir dans le mauvais sens ou ne pas agir ». L’un des deux immeubles, non occupé, en attente de rénovation, s’était effondré en premier, provoquant la destruction du second où se trouvaient alors neuf personnes. Aucun des deux édifices ne faisait l’objet d’arrêtés de péril selon la mairie.

Sécurisation d’urgence
Un expert mandaté par le tribunal administratif de Bordeaux après l’effondrement avait estimé une semaine après le sinistre qu’il existait un risque important d’écroulement de bâtiments contigus. Un périmètre de sécurité a été mis en place par la mairie, qui a fait évacuer 13 immeubles au total et leurs 130 occupants.

Mercredi, la mairie avait déploré « les freins de certains (propriétaires) pour engager des frais, empêchant pour le moment de démarrer les travaux » de sécurisation d’urgence préconisés par l’expert.

Nous soutenir

C’est grâce à votre soutien que nous pouvons vous accompagner dans l’ensemble de vos démarches, faire évoluer la prise en charge des victimes par une mobilisation collective, et poursuivre nos actions de défense des droits des victimes de catastrophes et d’attentats.

Soutenir la FENVAC

Ils financent notre action au service des victimes