Les surirradiés de Toulouse réclament 10.000 euros par patient avant le 1er mars

L’association SOS irradiés 31, regroupant plus de la moitié des 145 victimes de surdoses de radiations lors de leur traitement à Toulouse, a exigé lundi un traitement égalitaire avec les irradiés d’Epinal et réclamé une provision de 10.000 euros par patient avant le 1er mars.
L’association a rejeté la provision à valoir sur le préjudice subi proposée par le CHU de Toulouse-Rangueil, qui avait accepté en décembre de la porter de 3.000 à 5.000 euros, selon un communiqué de l’association.

SOS irradiés 31, qui a déposé 46 plaintes contre X vendredi à Toulouse, a une nouvelle fois réclamé le versement d’une provision de 10.000 euros à toutes les victimes de surriradiations à Toulouse, y compris les familles des six personnes mortes, "pour couvrir le préjudice spécifique lié à la surirradiation". Ce montant avait été accordé à 500 patients surriradiés à l’hôpital d’Epinal (Vosges).

Les membres de SOS irradiés 31 "exigent que les pouvoirs publics organisent, avant le 15 février 2008, une réunion entre le CHU (et ses assureurs), les associations de victimes sous l’égide de représentants de l’Etat", afin qu’elle puisse être effective au plus tard le 1er mars.

De leur côté, une vingtaine de patients de l’Association des accidentés de la vie-Fnath ont accepté la provision de 5.000 euros.

Pour l’avocat de la Fnath, Robert-François Rastoul, "cette provision n’est pas comparable à celle obtenue par les irradiés d’Epinal". Elle n’est pas versée, a-t-il souligné, par l’Office national d’indemnisation des accidents médicaux (Oniam) et concerne tous les malades, indépendamment de leur degré d’irradiation.

Les deux associations attendent la mise en place de la commission d’indemnisation et d’expertise.

Les 145 malades, traités pour des tumeurs cérébrales cancéreuses ou bénignes à l’hôpital de Rangueil entre avril 2006 et avril 2007, avaient reçu des surdoses en raison du mauvais étalonnage d’un appareil. Six sont morts, mais le lien direct avec la surexposition n’a pas été établi.

Plusieurs victimes ont témoigné de troubles persistants apparus après leur traitement (paralysie faciale, maux de tête, difficulté à se déplacer, etc.).

La Depeche, le 21 janvier 2008.


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