Naufrage du Klein Familie : le père d’une des victimes accuse l’Etat

Le père du patron du Klein Familie mort avec quatre autres marins dans le naufrage de ce ligneur en 2006 au large du Cotentin après une collision avec un cargo maltais, accuse l’Etat français d’avoir laissé naviguer son fils malgré de graves problèmes de santé. "Mon fils souffrait de problèmes cardiaques et d’apnée du sommeil. Il n’aurait jamais dû prendre la mer. Sa dernière visite médicale aux affaires maritimes date de 2001 alors que les contrôles doivent être annuels", a affirmé Daniel Goueslin à l’AFP. France Bleue Cotentin avait révélé les accusations.

"Prendre la mer c’était pour lui et les autres aller à l’échafaud", a-t-il ajouté.La veuve de Thierry Goueslin interrogée par l’AFP à qualifié de "mensonges" les propos de son beau-père. "Mon mari était apte et travaillait dur pour nourrir sa famille et ses matelots. S’il ne l’avait pas été, il n’aurait jamais pris la mer et mis en danger la vie des cinq autres personnes". Il y avait un rescapé."

Ce sont des histoires d’argent et de vengeance personnelle qui vise à me priver de pension", a-t-elle ajouté.Daniel Goueslin estime en conséquence que "les torts ne sont pas seulement du côté de Sachem Pandora" le cargo maltais entré en collision avec le Klein Familie, qui est au moins "coupable de délit de fuite". "Mon beau père n’était pas à bord", a ajouté sa belle-fille.Le retraité n’entend pas porter plainte mais inviter via les médias la justice à aller chercher les preuves médicales de l’incapacité selon lui de son fils à naviguer.

Interrogé sur France Bleue, l’avocat des familles des victimes Gildas Rostain a qualifié de "rumeurs infondées" les propos de Daniel Goueslin. En janvier, Me Rostain avait indiqué qu’un rapport d’expert remis à la justice montrait le Sichem Pandora était "est bien responsable du naufrage, mais à un degré que l’on ignore encore".L’enquête sur le naufrage du 5 janvier 2006 est menée par la justice de La Valette.La préfecture maritime de la Manche n’a pu dans l’immédiat ce samedi que confirmer que les gens de mer avait une visite médicale annuelle obligatoire et invité à se tourner vers le ministère des Transports lundi pour plus de commentaire.

Le Monde.fr, le 30 décembre 2007.


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