RUE DE LA ROUSSELLE : PIERRE HURMIC A TENTE DE RASSURER LES SINISTRES DE LA RUE DE LA ROUSSELLE A BORDEAUX

Par Jonas DENIS le 22 novembre 2021
Source : Actu Bordeaux

Ce lundi 22 novembre, le maire de Bordeaux s’est rendu rue de la Rousselle à Bordeaux pour annoncer le début du déblaiement des gravats. Il a été alpagué par les riverains.

Pierre Hurmic s’est rendu dans la rue de la Rousselle pour présenter le début de la phase 2 des travaux

« Si je suis venue ici, c’est parce que j’ai du mal à vous voir et à avoir des réponses ! », s’insurge Anne-Laure Etcharry, propriétaire d’un logement dans la rue de la Rousselle à Bordeaux.

Ses inquiétudes concernant la lenteur des travaux sont adressées au maire Pierre Hurmic, venu sur place pour inaugurer l’installation de la grue censée déblayer les gravats qui obstruent encore la voie publique cinq mois après l’effondrement de deux immeubles.
Un mois de travaux

C’est le début de la phase numéro 2 des travaux qui consiste à mettre en sécurité des immeubles et au déblaiement des gravats.

Le déblaiement des gravats sera filmé en permanence. « On va les enlever tout en conservant les preuves afin de permettre à l’expert judiciaire de déterminer le moment venu les responsabilités », souligne Pierre Hurmic.

Selon Stéphane Pfeiffer, adjoint au maire chargé du service public du logement et de l’habitat, les travaux de déblaiement – qui coûtent 200 000 euros à la Ville – devraient se terminer à la mi-décembre avant le début de la phase numéro 3.

« Elle va correspondre à la partie privée des bâtiments, au niveau de la dent creuse. Pour le moment, les travaux sont concentrés sur la rue », soutient l’élu de la majorité.
« J’ai dépensé plus 10 000 euros »

Thomas Drouffe vivait au 32 de la rue de la Rousselle. Comme les six autres riverains avec lui, il est venu pour témoigner sur l’urgence de la situation : « Depuis le mois de juin, j’ai dépensé plus de 10 000 euros entre les hôtels, les Airbnb, les vêtements ! », s’énerve-t-il.

Aujourd’hui, l’avancée des travaux est trop lente selon lui. « Je ne peux pas vivre comme ça éternellement. J’oscille entre vivre chez des amis et des logements à 1 000 euros la semaine. » Dans l’idéal, il espère retourner dans son appartement l’été prochain.

Même constat pour Anne-Laure Etcharry : « J’attends de la mairie de la compassion, de la reconnaissance et de l’accompagnement dans notre statut de victime », dit-elle en regardant l’immense grue commencer à déblayer les gravats.

Cela fait maintenant cinq mois qu’elle s’est relogée avec son conjoint et leur enfant au niveau de la barrière de Pessac. « J’ai dépensé 17 000 euros. Si je compte la totalité des dépenses, ce n’est plus possible », conclut-elle, désespérée.

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