Un an après l’attentat de la rue Victor-Hugo, les riverains ont-ils tourné la page ?

Une bombe artisanale déposée au cœur de la Presqu’île, 13 blessés légers et trois jours de traque. Retour sur la semaine du 24 au 28 mai 2019 qui a plongé Lyon dans l’effroi. Un an après, qu’en reste-t-il ?

18 heures, le 24 mai 2019. Le sac piégé vient d’exploser ce vendredi après-midi. Des billes et des vis étaient à l’intérieur de ce sac en papier kraft. Photo archives Progrès/Joël PHILIPPON

Nous sommes le 24 mai 2019. Il est 17 h 28 et 39 secondes quand une explosion se produit rue Victor-Hugo, dans une artère piétonne de la Presqu’île, dans le 2e arrondissement de Lyon. Un engin piégé qui n’a que partiellement fonctionné a été déposé juste devant l’enseigne de La Brioche Dorée. La vitre de la banque réfrigérée vole en éclats. Treize passants sont blessés par des morceaux de verre et des pièces métalliques, dont une fillette de 10 ans.

Près de 300 policiers lancent la traque. Jour et nuit, ils sont sur la piste du poseur de bombe. Les images de vidéosurveillance joueront un rôle capital dans l’identification du suspect.

Arrêté à la descente d’un bus
Le lundi 27 mai matin, l’homme soupçonné d’avoir déposé la bombe est arrêté boulevard Yves-Farge dans le 7e arrondissement de Lyon, à la descente d’un bus. Les enquêteurs l’avaient pisté depuis son domicile à Oullins.

Le 28 mai, Mohamed Hichem Medjoub, âgé de 24 ans, est transféré à Paris, au siège de la sous-direction antiterroriste, il avait revendiqué son acte comme étant lié à l’Etat islamique.

Il est toujours en détention provisoire, mis en examen notamment pour tentative d’assassinats en relation avec une entreprise terroriste.

Cet attentat avait provoqué une véritable onde de choc il y a un an. Qu’en reste-t-il aujourd’hui ? Que devient le suspect alors que l’enquête semble confirmer qu’il a bel et bien agi seul ?

Publié par Le Progrès, le 27 mai 2020.

Nous soutenir

C’est grâce à votre soutien que nous pouvons vous accompagner dans l’ensemble de vos démarches, faire évoluer la prise en charge des victimes par une mobilisation collective, et poursuivre nos actions de défense des droits des victimes de catastrophes et d’attentats.

Soutenir la FENVAC

Ils financent notre action au service des victimes